Vous envisagez de travailler en freelance et de créer votre propre entreprise ? Renseignez-vous préalablement sur les différents statut freelance possibles avant de choisir lequel d’entre eux correspond mieux à votre projet. Dans ce guide, nous allons vous aider à avoir un aperçu des différentes possibilités.
Statut freelance, qu’est-ce que c’est ?

Le statut de freelance s’est développé dernièrement. Cette forme de travail innovante convient à tous secteurs d’activités tels que l’esthétique, le développement informatique, le graphisme, les activités de conseils et bien d’autres encore.
En tant que freelance, vous bénéficiez de nombreux avantages. D’abord, le travailleur indépendant jouit d’une pleine autonomie concernant votre organisation et votre temps de travail. Contrairement aux salariés en CDD ou CDI qui sont soumis à un lien de subordination. Ce dernier est une des caractéristiques permettant de qualifier une convention de travail. En bref, le freelance bénéficie plus de flexibilité que le salarié. Toutefois, les revenus du travailleur indépendant peuvent être instables.
Quel statut juridique choisir ?
Vous devez choisir un statut juridique afin de créer votre entreprise pour vous lancer dans votre activité. Vous avez le choix entre quatre statuts juridiques : soit vous exercez en nom propre, soit en EIRL ou bien en société unipersonnelle EURL ou SASU. Vous pouvez également démarrer en portage salarial.
En tant que freelance, plusieurs possibilités s’offrent à vous.
Création d’un statut de micro-entrepreneur
Pour créer une auto-entreprise en freelance, il suffit de déclarer votre activité sur le portail de micro-entrepreneur, sur le guichet entreprise ou encore au Centre de Formalité des Entreprises.
Ce régime vous permet d’exercer une activité de freelance facilement. Cependant, il soumet le chiffre d’affaires hors taxes (CAHT) réalisé à des plafonds que vous devez respecter. Depuis le 1er janvier 2018, les micro-entrepreneurs ne doivent pas dépasser un CAHT de 70.000 € HT sur une année civile pour la prestation de service. Et pour les activités commerciales, ce plafond s’élève à 170.000 € HT.
Avantages et inconvénients de micro-entrepreneur en freelance
Il s’agit ici d’un régime facile à créer et facile à gérer. Vous n’avez pas de TVA à payer, avec très peu de charges et pas de travaux à faire en comptabilité. Il vous suffit de tenir un livre ou en fichier Excel de recettes — dépenses dans lequel vous noterez vos encaissements. De plus, vous n’avez pas besoin de créer un compte bancaire pour votre activité, votre compte personnel suffit.
Vous ne pouvez pas récupérer vos TVA puisque vous ne les payez pas. Le régime vous est déconseillé si vous avez beaucoup de charges à payer.
Bref, c’est le régime qui vous convient le mieux pour débuter en freelance.
Création d’une entreprise individuelle
Les formalités pour la création d’entreprise à responsabilité limitée (EIRL) sont très simples. De plus, c’est toujours gratuit si vous exercez une activité libérale. Le principal avantage de ce régime est l’absence de plafond pour vos recettes et la possibilité de récupérer les TVA.
En contrepartie, la gestion est plus compliquée, car vous devez gérer une vraie comptabilité : compte annuel, livre comptable… Et les cotisations sont à payer en avance.
Création d’une société unipersonnelle en freelance
Il s’avère très intéressant de créer votre société unipersonnelle lorsque votre activité de freelance se développe. Pour cela, vous pouvez opter pour une société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) ou bien pour une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL). Cependant, vous devez être aidé par un expert-comptable, car la création de l’EURL ou SASU est plus complexe.
Avec la SASU, vous serez affilié à la sécurité sociale comme tous les cas des salariés. Vous êtes assujetties à l’impôt sur les sociétés (IS). Par contre, avec l’EURL, vous serez affilié au régime des travailleurs non-salariés donc au RSI et assujetti à l’impôt sur les revenus (IR)
Le portage salarial

Ceci permet de combiner les avantages du freelance et ceux du salariat. Autrement dit, il est à mi-chemin entre le salariat et l’entreprenariat. Ce régime vous permet d’être indépendant tout en bénéficiant du régime social de la santé. Le choix du portage salarial est particulièrement intéressant pour les freelances qui ont encore besoin d’une période de test, pour ceux qui n’ont pas (ou peu) de visibilité de leur activité.
Pourquoi choisir le portage salarial ?
Vous vous concentrez uniquement sur vos activités. Vous vous focalisez sur la prospection et sur l’exercice de votre métier. À un moment venu, lorsque vous décidez de rompre votre contrat avec la société de portage, vous conservez vos clients.
La protection sociale du statut de freelance
Même si le statut de freelance vous semble très attractif, renseignez-vous au préalable sur la protection sociale du travailleur indépendant.
La couverture maladie des freelances
Désormais, peu importe votre statut juridique, vous êtes affiliés au régime général de la sécurité sociale. Les frais de santés sont mieux remboursés.
Vos droits : chômage et freelance
Votre statut de freelance ne vous permet pas de toucher aux allocations chômages. Votre seule alternative serait d’opter pour le portage salarial.
Le régime de retraite
Votre régime de retraite dépend de votre statut juridique.
En tant que micro-entrepreneur, vous cotisez les retraites de base et complémentaires.
Si vous avez créé une EIRL, EURL ou SASU, vous êtes au régime des travailleurs non-salariés (TNC). Pensez à épargner régulièrement, car c’est moins intéressant.
Si vous êtes en portage salarial, vous êtes affiliés au régime des salariés couvert par une assurance retraite.
Quelques conseils pour bien choisir votre statut juridique en freelance
Avant de lancer votre activité d’indépendant, votre choix concernant le statut juridique dépend de plusieurs paramètres : la responsabilité, la gestion administrative, la fiscalité et surtout le régime social.
Le portage salarial serait la solution intéressante pour le lancement de votre activité de freelance surtout si vous avez des doutes sur le succès de votre projet. Au cas où vous ne trouveriez plus de clients après votre première mission, vous pouvez demander le versement de vos indemnités de chômage.
Si votre activité démarre doucement, pensez à créer une entreprise individuelle ou d’une EIRL. Ce régime vous permet d’avoir une gestion très simplifiée de l’entreprise, de bénéficier d’une fiscalité et un taux de cotisations sociales intéressants.
La création de la société EURL ou SASU vous est conseillée lorsque votre activité se développe. La gestion administrative de l’entreprise peut être compliquée surtout au niveau juridique. Donc, associez-vous avec d’autres professionnels pour le rendement de vos affaires.